Apprendre à apprendre

 

 

 

Comment donner envie aux étudiants et enfants d’apprendre ? Quelles méthodes pour un enseignant afin de mieux transmettre son savoir ?

Vous est-il déjà arrivé d’essayer de mémoriser un grand nombre d’information en vain ? De tenter de retenir des éléments importants en vue d’une réunion, d’une présentation ou d’un examen, mais de vous apercevoir au moment venu que tout vous a échappé. Situation embarrassante, mais pas irrémédiable. Voici quelques pistes pour vous aider à « apprendre à apprendre ».

Jean-Michel Zakhartchouk, agrégé de Lettres Modernes et enseignant de français l’a bien compris : « apprendre à apprendre » est une des clés de la réussite, à l’école d’abord, mais aussi dans la vie en général. Dans son livre, paru aux éditions Éclairer de la collection Canopé, l’auteur nous propose à la fois des expériences de terrain et des apports de la recherche pour nous aider sur la question.

Son ouvrage s’adresse aux enseignants sous la forme d’un outil pour qu’ils puissent transmettre à leurs élèves les clés de « l’apprendre ». Mais il a également pour ambition de donner envie d’approfondir ces questions grâce à de nombreuses références théoriques qui sortent du cadre strictement scolaire.

Couverture du livre "Apprendre à apprendre"

Pour Jean-Michel Zakhartchouk, pour pouvoir réussir à l’école et s’approprier des savoirs, il faut être en mesure d’établir des connexions d’informations qui ne vont pas de soi et requièrent des moments de réflexion sur notre propre système de pensée (« des moments de métacognition »). Pourtant, ces moments manquent dans notre système scolaire : pas le temps, pas de résultat au début, difficile de faire parler les élèves sur comment on apprend, etc.

Les travaux de recherche nous montrent que pour apprendre comme on apprend à l’école, les élèves doivent posséder des compétences que l’enseignement traditionnel ne dispense pas toujours.

De même, si vous êtes aujourd’hui dans la vie active, vous avez certainement été amenés à vous demander s’il existait des règles pour apprendre soi-même ou pour faire apprendre à d’autres.

Comment apprendre à apprendre ?   

Pour répondre à cette question, les chercheurs n’ont eu de cesse d’explorer les méandres de notre cerveau. Un grand nombre d’entre eux s’accorde sur la nécessité d’identifier les mécanismes de mémorisation les mieux adaptés selon la finalité souhaitée. Notre cerveau est structuré autour de différents types de mémoire, mieux connaître leur singularité et leur fonctionnement nous permettrait d’optimiser nos capacités cognitives au quotidien.

 

Chaque individu possède ses propres méthodes d’appropriation des informations et ses propres modes d’apprentissage. Et il existe aujourd’hui une très large variété de démarches, méthodes et techniques pédagogiques. Mais ces dernières ne prennent véritablement de sens que lorsque leur application est personnalisée. Il faut replacer l’apprenant au cœur de ses mécanismes d’apprentissage favoris et parfois lui en faire découvrir de nouveaux qu’il pourra s’approprier facilement.

Des règles simples pour mieux apprendre

  • Bien comprendre : il faut comprendre le sens de ce que vous apprenez.
  • Trouver sa place : il faut évoluer dans un environnement de confiance et avoir une motivation.
  • Croire en ses capacités : il faut que vous croyiez un minimum en vous, raisonner en étapes peut vous y aider.
  • Les cartes mémoires : utilisez des outils pour vous aider à apprendre comme le mind map, les flash cards, le lapbook ou encore le sketchoting.
Exemple de carte mémoire sur l'électricité

Bien que le cerveau humain observe des règles précises dans la construction d’activités d’apprentissage, chaque contexte a ses particularités et objectifs. Existe-t-il des mécanismes d’apprentissage incontournables pour les enfants ? Les étudiants ? Les enseignants ? Les professionnels ?

Enfants : prendre du plaisir à apprendre

Avec l’avènement de la société de l’information et d’internet, nos enfants doivent être prêts à apprendre vite en toutes circonstances car l’école ne détient plus le monopole de l’apprentissage. Il devient alors important de susciter dès le plus jeune âge à la fois une attitude réflexive (« quoi qu’il m’arrive, qu’est-ce que j’apprends ? ») et l’envie d’apprendre au quotidien.

Petite fille en train de travailler sur un cahier

Pour cultiver le plaisir d’apprendre chez l’enfant et pour qu’il persiste tout au long de sa vie, il convient de travailler simultanément sur 3 axes distincts mais complémentaires :

  • Vouloir apprendre : comprendre ce qui me motive à apprendre.
  • Savoir apprendre : savoir comment m’y prendre pour apprendre.
  • Pouvoir apprendre : saisir les occasions multiples et variées d’apprendre.

De nombreuses techniques de mémorisation sous forme de jeu peuvent être utilisées pour apprendre en s’amusant. Des études montrent que les enfants retiennent plus facilement lorsque les phases d’apprentissage sont intégrées à des activités ludiques et interactives : apprendre l’anglais en réalisant une recette de cuisine entièrement dans cette langue par exemple.

Étudiant : apprendre à retenir seul ou en groupe

Quand on est étudiant, il est important de savoir que les résultats de l’apprentissage peuvent être différents selon qu’on travaille seul ou en groupe.

Apprendre seul dans sa chambre ou à la bibliothèque permet de ne pas être dérangé. Le niveau de concentration est donc plus élevé, ce qui est plus approprié lorsque vous avez des contenus à apprendre par cœur par exemple. En travaillant seul vous augmentez vos capacités intellectuelles en relation avec la réception et la mémorisation d’informations (grâce à vos cours, en lisant des livres ou en écoutant un podcast par exemple). C’est aussi l’occasion de s’organiser et de mettre en place des mécanismes de mémorisations adaptés, en élaborant des fiches mnémotechniques ou en utilisant des outils comme le mind map par exemple.

« L’envie » nous incite à apprendre et à agir. C’est aussi une autre manière de nommer la motivation, qui permet aux élèves d’acquérir des connaissances, de s’épanouir et de réussir. Voici quelques conditions qui peuvent aider un élève à se motiver à apprendre :

  • Avoir une idée claire du produit final : des exemples et des modèles permettent de donner une vue d’ensemble.
  • Avoir confiance en ses capacités : une série de petits résultats relance la motivation.
  • Y voir un intérêt : présenter les tâches sous forme de jeu, de défi, de problème à résoudre, de concours, de devinette, etc.
  • Y trouver du sens : on apprend mieux quelque chose qui nous rappelle autre chose que l’on connaît, qui peut servir ailleurs qu’à l’école, qui répond à une question que l’on se pose, etc.

Profs : donner envie d’apprendre et retenir plus facilement

Au delà de la spécialité enseignée, de nombreux enseignants se questionnent sur les meilleures routines à installer en classe pour que les élèves puissent apprendre et retenir plus facilement.

Nous savons, par exemple, grâce aux avancées de la neuropédagogie, que l’organisation et la segmentation des cours influent sur l’attention et la mémorisation. Voici deux astuces faciles à mettre en place, piochée dans ma formation “Booster sa mémoire” :

1. Mieux vaut travailler intensément pendant 30 minutes puis faire une courte pause avant de reprendre sur le même rythme.

2. S’arrêter 5 à 10 minutes avant la fin du cours, puis inciter les élèves à se remémorer le déroulé de la leçon. De cette manière, vous favorisez le premier ancrage mémoriel.

Pros : apprendre à apprendre et partager ses expériences

Des professionnels de la formation ont théorisé sur les règles principales pour « apprendre à apprendre » en milieu professionnel. Par exemple, en nous appuyons sur les propositions de Marc Dennery, nous pouvons dégager 7 règles de l’apprentissage chez les adultes actifs :

  • en déstructurant-restructurant ses connaissances,
  • en agissant et en portant des initiatives qui s’appuient sur ses expériences,
  • en résolvant des problèmes en petits groupes,
  • en échangeant ses expériences au sein d’un groupe,
  • en ayant un projet d’apprentissage tout en capitalisant sur ses expériences,
  • en prenant du plaisir dans un climat de confiance,
  • en maîtrisant ses propres stratégies d’apprentissage.

Pour le biologiste de formation François Taddéi : « Aujourd’hui, notre système éducatif sélectionne ses éléments sur leur capacité à mémoriser des leçons. Pas sûr que ce soit une bonne méthode, puisque n’importe quel ordinateur est plus doué que nous… ».

 

Selon Taddéi, nous devons créer les conditions de développement de tous nos niveaux d’intelligence :

  • le niveau individuel : apprendre à résoudre des problèmes existants,
  • le niveau collectif : apprendre à résoudre de nouveaux problèmes,
  • le niveau global : apprendre à définir et résoudre de nouveaux problèmes.

Or notre système éducatif actuel, basé sur un mode d’échange unilatéral, ne sait finalement apprendre qu’à résoudre les problèmes existants (niveau individuel). Pour résoudre de nouveaux problèmes (niveau collectif), il faudrait mettre en place de nouveaux départements interdisciplinaires. Et la question reste ouverte pour savoir comment créer des outils pour nous aider à définir et résoudre les nouveaux problèmes (niveau global), estime le chercheur.

Le plus important pour bien mémoriser ? Procéder par étapes.

Sébastien Martinez l’a affirmé en de nombreuses occasions déjà, il n’est pas né champion de mémoire, il l’est devenu. Nous avons tous un génie qui sommeille en nous, encore faut-il avoir suffisamment de confiance en soi, de motivation, de méthode et d’entraînement pour libérer toutes les ressources nécessaires au développement de cette compétence clé qu’est « apprendre à apprendre ».

Sébastien Martinez propose une formation qui se base sur 2 enseignements essentiels :

  • Identifier et s’approprier les méthodes de mémorisation les mieux adaptées en fonction des besoins et du profil de chacun en faisant notamment appel à vos sens et à votre imagination.
  • Utiliser des techniques qui permettent de s’entraîner quotidiennement pour entretenir et développer nos capacités d’apprentissage.

Découvrir sa formation « booster sa mémoire »

Peu importe la nature des informations ou leur nombre, le plus important est de savoir comment transférer ces informations dans notre cerveau et comment les conserver suffisamment longtemps en vue de les restituer le moment venu.

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Développer son vocabulaire, notamment vos connaissances étymologiques est une bonne idée si vous vous destinez à des études supérieures scientifiques comme PASS, L.AS. Connaître des préfixes et suffixes seront autant d’indices pour retrouver le sens d’un nouveau mot.