Comment faire des associations avec des mots à l’orthographe complexe ?

Aujourd’hui, je réponds au très gentil mail de Gilles, que je me permets de copier ci-dessous :

“J’ai croisé au hasard d’un métro, une personne lisant votre livre dont le titre m’a tout de suite intrigué. J’ai finalement franchi le pas, acheté mardi, fini vendredi, j’ai dévoré votre ouvrage, extrêmement bien fait et bien écrit. Je tenais donc tout d’abord à vous féliciter pour ça !
Ensuite je me permets de vous contacter pour quelques questions auxquelles il me plairait d’avoir quelques réponses, si vous trouvez le temps :
J’ai très vite mis votre méthode en application, visitant Lyon j’ai décidé de retenir les dates de la basilique Notre-Dame de Fourvière. Il s’agit donc bien sûr d’un “four à bière” avec une “touffe de canne”. En revanche il est compliqué de retenir les écritures exactes, est-ce “Fourvière” ou “Fourvrière”…?

Faut-il essayer de trouver de meilleures associations ou décomposer le mot en associations pour chaque lettre ? (“une fille obèse avec de l’urticaire…”).”

Tout d’abord, je vais décrypter pour ceux qui n’auraient pas lu mes ouvrages (que je vous conseille 😉).

Ici, Gilles à chercher à mémoriser :

• Notre dame de Fourvière

• Début de construction 1872

Il utilise donc la méthode des associations, ce qui donne :

•  “ Fourvière ” à un “ Four à Bière ”

• 1872 en utilisant le major système : 18 = TouFfe et 72 = CaNne.

Important !
Pour pouvoir retenir cette association, mais peut-être l’avez-vous déjà fait, je vous invite à imaginer ce fameux four à bière remplit de “touffe de canne” (ou tout autre histoire qui vous inspire) à l’intérieur ou devant la cathédrale.

Première question : “avons-nous besoin d’écrire “ Fourvière” sans faute ou juste d’être capable de le prononcer ? ”
Évidemment c’est toujours mieux de savoir faire les deux ! Il faudra alors y consacrer un peu plus de temps.

Si vous avez envie de maîtriser l’orthographe, je vous invite après avoir fait votre association à vous tester par écrit en vous corrigeant juste après. Puis de vous tester une fois par jour pendant trois jours d’affilée et enfin d’analyser vos résultats.

A ce stade, plusieurs cas de figure s’offrent à vous :

1. Vous avez corrigé les erreurs que vous faisiez au début sans plus d’effort que ça ? C’est parfait ! ?
2. Vous faites toujours la même erreur ou vous doutez toujours au même endroit. Dans ce cas-là, vous pouvez améliorer votre histoire.

• Dans l’exemple de Gilles, “Fourvière ou Fourvrière”, j’imaginerais volontiers trois bouteilles de bière en ligne (qui représentent les 3 R du mot) ? La bouteille du milieu se fait taper par les deux autres jusqu’à être enfoncée sous terre, et disparaître. Donc le R du milieu disparaît. L’idéal étant de se créer sa propre histoire.

• Dernier cas : vous retrouvez bien vos associations, mais impossible de retrouver le mot. Si vous constatez ce symptôme, c’est tout simplement que l’association choisie n’est pas faite pour vous ! Il faut en imaginer une autre.

Créer une histoire qui reprendrait chaque lettre du mot, même si c’est effectivement possible, ne semble pas être une bonne solution.  En effet, si vous envisagez de mémoriser beaucoup d’informations, vous allez vite vous retrouver avec des usines à gaz et dépenser plus d’énergie que nécessaire.

Je vous recommande donc de focaliser votre histoire sur les éléments différenciants, comme nous l’avons vu avec les trois bières alignées.

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