La mémoire implicite 

 

 

 

Les mémoires procédurale et émotive agissent sur le long terme, voyons ensemble comment ca marche !

Dans un article paru en 1985, Graf et Schater évoquent pour la première fois le concept de “mémoire implicite”. Il s’agit d’une mémoire non déclarative, de référence à long terme qui ne nécessite pas de pensée consciente. L’individu fait rapidement appel à une base de connaissances sans pour autant fournir un véritable effort de récupération. C’est en cela, et par les effets de l’amorçage direct, qu’elle se distingue de la mémoire explicite.

La mémoire implicite englobe la mémoire procédurale et la mémoire émotive

Les mémoires procédurale et émotive agissent sur le long terme. Elles appartiennent toutes deux à la mémoire implicite. La mémoire à long terme permet d’emmagasiner des informations, sur une longue durée et parfois même à vie. Selon leur nature, elles sont classées dans divers systèmes de mémoire.

Mémoire procédurale

La mémoire procédurale est enfouie dans l’encéphale, il s’agit d’une mémoire de la motriciténon-déclarative, source de nos savoir-faire et d’automatismes inconscients. Située dans le cervelet, elle utilise des réseaux neuronaux sous-corticaux et constitue une composante centrale de la mémoire à long terme. Elle permet d’acquérir, de retenir puis d’utiliser des habilités comme la pratique d’un sport, la conduite d’une voiture ou encore le simple fait de faire ses lacets.

Il est important de préciser que la mémoire procédurale nécessite une phase d’apprentissage explicite pour ensuite pouvoir automatiser l’activité à travers une acquisition progressive, sans pour autant en avoir un contrôle conscient. De cette manière, sans aucune nécessité de rappel ou d’effort mental particulier, la mémoire procédurale nous permet de nous appuyer sur certaines connaissances qui demeureront inchangées et ancrées en nous tout au long de notre vie. Les artistes et les sportifs de haut niveau utilisent particulièrement la mémoire procédurale dans la pratique de leurs activités respectives. L’individu va ainsi accomplir des tâches du quotidien sans avoir à se concentrer ou à réfléchir.

Cela a notamment été prouvé par le cas du patient Henry Gustav Molaison (ou H.M.) qui, malgré le retrait de son hippocampe, parvient à se remémorer certaines informations répétitives ou émotionnelles.

Comme évoqué précédemment, il s’agit en effet d’une mémoire à long terme, résistant particulièrement au temps, et cela malgré les dégradations dues à l’âge et à la maladie. Certains patients affectés par des troubles de la mémoire peuvent en effet conduire ou marcher par exemple, ce qui démontre un système indépendant de voies nerveuses. Notons que quelques malades touchés par la maladie d’Alzheimer possèdent une mémoire procédurale particulièrement intacte et arrivent même à chanter et à comprendre leur environnement. Les maladies de Parkinson et de Huntington peuvent cependant affecter la mémoire procédurale avec la perte de certains automatismes.

Mémoire émotive

Dans notre cerveau, les émotions impactent les connexions entre l’hippocampe triant notre mémoire à long terme et l’amygdale cérébrale qui décode nos sentiments et pousse à l’action. Cela permet de coupler une mémorisation classique avec une certaine émotion, ce souvenir sera ainsi davantage implanté et contribuera même à la construction de la personnalité de l’individu. Cette mémoire est donc primordiale dans la construction de soi car elle détermine l’essence même de notre identité. Les émotions ont par conséquent un rôle central dans le souvenir. La mémoire émotive se rapproche de la mémoire perceptive ou sensorielle qui fait appel aux sensations ressenties grâce aux cinq sens.

On parle aussi de mémoire conceptuelle et perceptuelle

Les mémoires conceptuelle et perceptuelle permettent de faire rapidement appel à des représentations conceptuelles présentes dans la mémoire à long terme. L’individu se fait ainsi une idée d’un certain objet ou concept et peut ensuite lui rattacher des perceptions.

Les mémoires implicite et explicite font toutes les deux parties de la mémoire à long terme. Graf et Schater définissent la mémoire explicite ou déclarative par un appel aux souvenirs à travers la reconnaissance d’occurrences. En d’autres termes, il s’agit d’une mémoire épisodique et sémantique que nous pouvons exprimer par le langage. Dépendant du lobe temporal médian, il s’agit par exemple d’un souvenir personnel.

La mémoire implicite ou non déclarative, quant à elle, ne fait pas référence à un processus de récupération. Schacter, Bowers et Booker différencient également le critère d’intentionnalité de ces deux concepts. Lorsqu’un individu récupère une information de manière délibérée, il fait appel à sa mémoire explicite. A contrario, lorsqu’il initie un processus de rappel involontaire, il s’agit de la mémoire implicite.

Comment apprendre à apprendre ? Bien qu’elle soit inconsciente, la mémoire implicite est perfectible et améliorable, comme tous les types de mémoire. Il convient tout d’abord de garder son cerveau en bonne santé à travers des gestes simples comme la pratique d’un sport, une alimentation saine ainsi que des exercices réguliers pour le stimuler. Quelles que soient ces activités, il est important de les apprécier afin que la tâche ne devienne pas une obligation. La méthode Martinez vous propose de nombreuses techniques de mémorisation qui vous permettent de vous amuser en même temps. Vous pouvez par exemple, transformer une simple information en souvenir personnel en ajoutant des émotions, primordiales à la mémoire.

Nous vous conseillons d’agir sur la répétition, en pratiquant un service au tennis ou un lancer franc au basket par exemple. Le fait d’effectuer un mouvement plusieurs fois permet de le mémoriser au mieux et d’atteindre un automatisme.

Vous pouvez également agir sur la précision à partir d’un modèle afin de vous perfectionner au mieux comme nous pouvons le constater dans le cadre des “katas” au karaté ou des mouvements de gymnastique.

Enfin, le fait d’associer votre mémoire implicite à un autre type de mémoire vous permettra de multiplier vos chemins d’accès et donc vos chances de mémorisation. Pour ce faire, vous pouvez lire et utiliser la méthode du “SAC” (sélection, association et connexion) pour ancrer durablement une information dans votre mémoire.

Il existe de nombreuses activités vous permettant de travailler au mieux votre mémoire implicite. Dans la catégorie des pratiques sportives, vous pouvez apprendre une chorégraphie de danse, vous perfectionner à la nage ou même simplement marcher. Dans votre quotidien, le fait de cuisiner, de faire le ménage ou de vous laver les dents fait appel à votre mémoire implicite. En termes de loisirs, vous pouvez chanter, faire du yoga ou jouer à un instrument de musique pour vous perfectionner au mieux. Enfin, le pilotage en général vous aidera particulièrement à cultiver votre mémoire implicite, qu’il s’agisse de conduire une voiture ou un vélo, de skier ou encore de monter à cheval.

Découvrez nos formations !

La formule illimitée

Un programme d’accompagnement sur une année scolaire complète pour réussir son année et ses concours.
A découvrir absolument !

Le stage “Réussir sa PACES”

5 jours de stage dédiés aux étudiants préparant la première année commune aux études de santé (PACES).

Booster sa mémoire Niveau 2

Une formation de perfectionnement dans la continuité de la formation «Booster sa mémoire – Niveau 1». 

La Méthode Martinez allie techniques de mémorisation et stratégies d'efficacité

Découvrez la méthode des cartes mentales

Apprendre du vocabulaire

Apprendre du vocabulaire

Développer son vocabulaire, notamment vos connaissances étymologiques est une bonne idée si vous vous destinez à des études supérieures scientifiques comme PASS, L.AS. Connaître des préfixes et suffixes seront autant d’indices pour retrouver le sens d’un nouveau mot.

Envie de chouchouter vos neurones ?

Vous avez bien raison !

Chaque mois notre équipe vous propose des  conseils et des astuces mémorisation !