LA MÉMOIRE, UNE TOUTE PETITE PARTIE DE NOTRE CERVEAU

 

 

 

Partons ensemble à la découverte de notre cerveau et du fonctionnement de notre mémoire.

Le cerveau humain peut enregistrer environ un million de milliards de bits, soit infiniment plus que n’importe quel ordinateur. Mais à la différence de ce dernier, la mémoire humaine est sélective : elle ne garde que les informations potentiellement utiles.

Il existe plusieurs mémoires, et donc plusieurs centres cérébraux dédiés à l’encodage et au stockage des informations. La mémoire n’est pas figée dans une seule aire cérébrale, mais distribuée dans plusieurs zones.

Dans cette page nous verrons comment la mémoire fonctionne dans notre cerveau.

L’hippocampe est une petite région du cerveau ancien (limbique), ayant la forme d’un cheval de mer. L’étude de patients devenus amnésiques après une opération chirurgicale du cerveau a montré que l’hippocampe joue un rôle fondamental dans la formation de nos souvenirs. Pour autant, l’hippocampe ne stocke pas les souvenirs de la mémoire à long terme : c’est une sorte de carrefour, avec de nombreuses voies de signalisation vers des zones du cortex. Notre hippocampe se modifie avec notre activité intellectuelle : on a montré que les chauffeurs de taxis, qui doivent mémoriser beaucoup de rues, ont un hippocampe plus volumineux que la moyenne !

Mais avant de nous intéresser à l’hippocampe, parlons un peu de la mémoire à long terme.

Mémoire à long terme

La mémoire à long terme regroupe plusieurs types de mémoire, que l’on peut répartir en deux catégories : la mémoire déclarative, aussi appelée mémoire explicite, et la mémoire implicite, ou non déclarative. Chaque type de mémoire sollicite une partie spécifique du cerveau.

  • Hippocampe – mémoire déclarative

La mémoire déclarative est dite explicite, car c’est grâce à elle que nous nous souvenons consciemment des choses. Elle regroupe les mémoires dites “épisodique” et “sémantique”. La mémoire déclarative sollicite l’hippocampe, les structures corticales et les voies nerveuses.

  • Hippocampe – Mémoire épisodique

C’est la mémoire de nos souvenirs, de ces événements, lieux et personnes qui ont marqué notre vie. On l’appelle aussi la mémoire autobiographique. Chaque moment est composé de souvenirs sensoriels (olfactif, visuel, auditif), que l’hippocampe se charge de lier entre eux pour composer un ensemble, un souvenir global.

Le lien entre les différentes régions corticales finit par devenir si fort que le souvenir peut se “réactiver” sans l’intervention de l’hippocampe. Le souvenir peut alors resurgir comme “appelé” par une odeur, une chanson… C’est le fameux phénomène de la madeleine de Proust.

  • Cortex frontal et temporal mémoire sémantique

La mémoire sémantique est celle du sens et des connaissances. Elle est en interaction constante avec la mémoire épisodique, dont elle tire son contenu. La mémoire sémantique sépare la sensibilité du souvenir pour en tirer une information générale. Elle se passe de l’hippocampe et lorsqu’on y a recours, ce sont d’autres zones du cerveau que l’on active :  le cortex frontal et le cortex temporal.

  • Amygdale mémoire émotive

Les souvenirs particulièrement intenses émotionnellement activent une zone supplémentaire du cerveau : l’amygdale. Cette mémoire émotive fait partie de la mémoire implicite et nous permet de nous souvenir des émotions associées à un souvenir en particulier, et de les ressentir à nouveau chaque fois que ce souvenir est rappelé.

  • Le cervelet, les ganglions et le cortex mémoire procédurale

Ce sont des zones du cerveau impliquées dans le contrôle de la motricité qui sont sollicitées par la mémoire procédurale, un des types de la mémoire implicite (non-déclarative). C’est celle que nous utilisons dans l’acquisition de nos savoir-faire et qui nous permet d’accomplir certaines tâches sans y penser, par automatisme.

Maintenant que nous avons vu toutes les « mémoires à long terme », posons la bonne question : Mais où est stocké la mémoire  « vive » ?

La mémoire court terme

La mémoire à court terme, également appelée mémoire de travail, est ce qui nous permet de retenir une certaine quantité d’informations de façon temporaire, pour une durée maximale d’environ 45 secondes. À l’issue de ces 45 secondes, le cerveau évalue l’information et décide s’il doit l’oublier ou la passer dans la mémoire à long terme.

  • Le lobe préfontal

C’est la zone du cerveau qui est mise à l’oeuvre lorsque nous retenons temporairement une information dans le but d’accomplir une tâche ou de résoudre un problème. Cette capacité d’anticipation est spécifiquement humaine. Le lobe préfrontal est situé à l’avant du cerveau. C’est parce qu’il est particulièrement développé que la morphologie de notre front diffère ainsi de celle des primates.

  • Boucle phonologique

La boucle phonologique permet de retenir très brièvement (environ deux secondes) une information verbale lue ou entendue. Au-delà de deux secondes, il faut répéter mentalement l’information pour la retenir quelques secondes de plus. Lorsqu’on la met à contribution, c’est la partie du cerveau liée au langage (l’hémisphère gauche) qui est sollicitée, notamment l’aire de Wernicke et l’aire de Broca.

  • Mémoire visuo-spatiale

La mémoire visuo spatiale a un fonctionnement similaire à celui de la boucle phonologique, à la différence qu’elle concerne l’imagerie mentale et qu’elle sollicite l’hémisphère droit et, plus précisément, l’aire visuelle.

Les différents lobes du cerveau

Le cerveau, comme on le sait, est composé de deux hémisphères. Chaque hémisphère est lui-même composé, à sa surface, de quatre lobes :

  • Le lobe frontal : les lobes frontaux nous permettent de raisonner et de planifier. Ils gèrent également le langage, les mouvements volontaires et la conscience de soi. C’est là que réside ce qui constitue notre personnalité.
  • Le lobe pariétal : c’est le siège de la parole et de la perception sensorielle.
  • Le lobe occipital : c’est la zone du cerveau qui permet le décodage des informations visuelles (forme, couleur…)
  • Le lobe temporal : ce sont eux qui nous permettent de traiter les informations sonores, de comprendre le sens des mots, ainsi que de mémoriser et de se remémorer nos souvenirs.

Les différentes zones du cerveau humain

Le cerveau humain est divisé en quatre zones principales, ayant chacune des domaines de prédilection différents. Le tronc cérébral est directement lié à la moelle épinière. Le cervelet (petit cerveau) se situe à l’arrière du crâne. Au centre du cerveau se niche le système limbique, lui même composé de l’hippocampe, de l’amygdale et du striatum. À la surface du cerveau, le cortex est divisé en deux hémisphères eux-mêmes composés de quatre lobes.

Booster son cerveau

Le mot peut faire peur, mais rassurez-vous, hacker le cerveau, c’est simplement lui donner ce dont il a besoin pour bien fonctionner, le protéger et le débarrasser de ce qui le nuit. Si on doit résumer grossièrement, le hack de cerveau repose sur une alimentation saine, variée et qui constituera le “carburant” du cerveau et le nettoiera des éléments nocifs. Se préserver du stress, faire du sport et entraîner son cerveau sont les autres piliers du hacking cérébral.

  • Le travail par le plaisir (apprendre à apprendre, méthode Martinez)

La Méthode Martinez s’appuie sur les techniques de mémorisation. Mais sans motivation et, surtout, sans envie et sans plaisir, l’apprentissage est fastidieux. Pour retenir et apprendre, il faut s’amuser, retrouver une âme d’enfant et faire travailler son imagination.

 

Entraînement cérébral

  • Mémoriser en s’amusant

C’est la clé pour apprendre : le jeu et le plaisir. L’idée, c’est de marquer votre cerveau avec une image qui va vous amuser. Votre imagination est votre plus grande force pour mémoriser.

  • Des exercices sur votre smartphone

Si le smartphone n’est pas nécessaire pour briller en société, il peut vous être bien utile pour la pratique des exercices cérébraux qui vous permettront d’avoir une mémoire d’éléphant qui ne manquera pas d’épater la galerie. Parmi les applications les plus prisées et efficaces, on retrouve Luminosity, Fit Brains Trainer ou encore NeuroNation.

  • Faire des exercices simples de concentration :

En savoir plus

Il suffit de peu pour augmenter vos capacités. Quelques minutes par jour consacrées à de brefs exercices de concentration et de mémorisation feront de vrais petits miracles, comme par exemple, choisir une liste de mots à mémoriser (liste de courses, d’ennemis, de noms de présidents…), l’observer attentivement puis essayer de la réciter dans l’ordre.

  • Créer des liens

Pour retenir une information, un mot, un concept, il faut, dans un premier temps, comprendre. Ensuite, pour l’ancrer dans sa mémoire, il faut créer un lien, c’est à dire le relier à quelque chose de connu. C’est en développant le réseau de liens entre ses connaissances qu’on peut les mémoriser et les rappeler facilement.

Et si ces liens sont absurdes et fantaisistes, les chances de mémorisation sont encore plus grandes. Encore une fois, s’amuser est la clé.

  • Travailler son cerveau au quotidien

C’est une question récurrente de mes élèves : Comment muscler mon cerveau ?

Avec les bonnes techniques, mémoriser n’est pas sorcier. Mais pour que ce soit efficace et durable, il est important de s’exercer quotidiennement et d’entraîner le muscle qu’est notre cerveau, afin de le renforcer et réveiller le génie qui sommeille en nous.

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La Méthode Martinez allie techniques de mémorisation et stratégies d'efficacité

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Apprendre du vocabulaire

Apprendre du vocabulaire

Développer son vocabulaire, notamment vos connaissances étymologiques est une bonne idée si vous vous destinez à des études supérieures scientifiques comme PASS, L.AS. Connaître des préfixes et suffixes seront autant d’indices pour retrouver le sens d’un nouveau mot.

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Vous avez bien raison !

Chaque mois notre équipe vous propose des  conseils et des astuces mémorisation !